Les surnoms donnés aux Français par les Allemands pendant la guerre

Durant l’histoire, notamment lors de la première guerre mondiale, les peuples ont souvent eu recours à des surnoms pour désigner leurs adversaires. Les relations entre les Allemands et les Français ne font pas exception à cette règle. Dans cet article, nous allons explorer comment les Allemands appelaient les Français pendant la guerre.

Les origines des surnoms

Les surnoms attribués aux Français par les Allemands trouvent leur origine dans diverses sources. Certains proviennent d’anciennes rivalités, d’autres sont issus de stéréotypes culturels ou encore de simples jeux de mots. Voici quelques exemples :

  • Franzmann : ce terme était utilisé pour désigner un soldat français. Il est dérivé du prénom “Franz” qui est une version allemande du prénom français “François”. Il serait également lié au mot “französisch”, qui signifie “français” en allemand.
  • Poilu : ce surnom désigne les soldats français durant la première guerre mondiale. Il fait référence à leur aspect hirsute, avec leurs barbes non rasées et leurs cheveux longs. Bien que ce surnom ait été adopté avec fierté par les Français eux-mêmes, il était également utilisé par les Allemands.
  • Marie-Louise : ce surnom a été attribué aux conscrits français durant les guerres napoléoniennes. Il fait référence à l’impératrice Marie-Louise, épouse de Napoléon, et avait pour but de dénoncer la jeunesse et l’inexpérience des soldats français.

Les stéréotypes culturels

Outre les surnoms liés au contexte militaire, les Allemands utilisaient également des appellations basées sur des stéréotypes culturels français. Parmi ceux-ci, on retrouve :

  • Froschfresser : littéralement “mangeur de grenouilles”. Ce terme est lié à la réputation des Français d’apprécier la consommation de cuisses de grenouilles. Il était utilisé de manière péjorative pour moquer les habitudes culinaires françaises.
  • Weinfresser : signifie “mangeur de vin”. Ce terme fait écho à la popularité du vin en France et à la réputation des Français d’être de grands amateurs de cette boisson alcoolisée. Il souligne un certain mépris pour cette habitude jugée peu virile par certains soldats allemands.

La caricature de l’ennemi

Il était fréquent que les surnoms donnés aux Français par les Allemands soient accompagnés de caricatures visant à ridiculiser l’ennemi. Ces représentations avaient pour but de déshumaniser l’adversaire et de renforcer la cohésion entre les soldats. On retrouve ainsi des illustrations de Français dépeints comme des individus efféminés, paresseux ou encore lâches.

Les surnoms en fonction des régions

Il est également intéressant de noter que certains surnoms étaient attribués spécifiquement à certaines régions françaises :

  • Welsch : ce terme désigne les populations romanes, et a été utilisé par les Allemands pour qualifier notamment les Alsaciens et les Lorrains durant l’annexion de ces territoires au Reich allemand (1871-1918). Il soulignait une différence culturelle et linguistique avec le reste de la France.
  • Gallier : il s’agit d’une référence aux peuples celtes qui vivaient sur le territoire français avant la conquête romaine. Ce surnom était particulièrement utilisé pour désigner les Bretons, en raison de leur culture celtique préservée et de leur langue bretonne.

L’influence des événements historiques

Les différents surnoms donnés aux Français par les Allemands peuvent être influencés par les événements historiques et les contextes politiques. Ainsi, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, les Allemands utilisaient le terme “Napoleoniden” pour se moquer des Français et de leur empereur Napoléon III, perçu comme un dirigeant faible et décadent.

Les surnoms donnés aux Français par les Allemands pendant la guerre sont le reflet de rivalités historiques, de stéréotypes culturels et de jeux de mots. Ils permettaient de renforcer l’esprit de corps entre les soldats allemands et de déshumaniser l’ennemi. Bien que certains de ces surnoms soient tombés en désuétude, d’autres continuent à être utilisés aujourd’hui pour qualifier les relations franco-allemandes.