Après des années d’apprentissage de l’Allemand, il m’arrive toujours de ne pas savoir si c’est der die ou das ! Comme vous mes profs m’ont toujours indiqué qu’il fallait apprendre par coeur et qu’il n’y avait aucune autre méthode. Cependant j’ai fait mes recherches et il existe bien une méthode pour augmenter son taux de réussite de 70% !
Alors comment savoir si on met der die ou das en Allemand ? Il faut utiliser deux techniques mnémotechniques.
- Faire la connaissance de 3 personnages qui consistent en une suite de terminaisons qui sont toujours d’un certain genre : Igor Lingismus, Keit Heitätik Schaftungtion, et Chenma Tummentumlein
- Créer une image mentale lorsque vous découvrez et apprenez un nouveau mot
En connaissant ces 3 personnages, et en apprenant les mots avec des images mentales choisies d’une certaine façon que je vous présente dans la suite, vous augmenterez jusqu’à 90% votre taux de réussite pour le genre des noms.
3 Personnages Pour Déterminer Le Genre Des Noms
IGOR LINGISMUS
Tous les mots se terminant par -ig -or -ling ou -(i)smus sont masculins, comme cet homme qui joue de l’accordéon : der Mann. Par exemple, il y a :
- der König | Le roi
- der Honig | Le miel
- der Organisator | L’organisateur
- der Tutor | Le formateur
- der Neuling | Le novice
- der Feigling | Le lâche
- der Rassismus | Le racisme
- der Feminismus | Le féminisme
-ig, se prononçant “isch”, on peut aussi retenir que les mots se terminant par -isch sont masculins. Comme par exemple der Schreibtisch, der Tisch, ou der Fisch.
KEIT HEITÄTIK SCHAFTUNGTION
Tous les mots qui finissent en -keit -heit -(i)tät -ik -schaft – ung -tion sont féminins, comme cette femme avec un guitare : die Frau. Par exemple :
- die Machbarkeit | La faisabilité
- die Selbständigkeit | L’indépendance
- die Freiheit | La liberté
- die Schönheit | La beauté
- die Rarität | La rareté
- die Identität | L’identité
- die Dialektik | La dialectique
- die Diagnostik | Le diagnostique
- die Nachbarschaft | Le voisinage
- die Freundschaft | L’amitié
- die Aufheizung | L’échauffement
- die Beschilderung | Le balisage (dans le bâtiment)
- die Expektoration | l’expectoration
- die Auskultation | l’auscultation
CHENMA TUMMENTUMLEIN
Enfin, tous les mots qui se terminent pas -chen -ma -tum – ment -um -lein sont neutres comme ce magnifique cheval blanc : das Pferd. Il y a par exemple :
- das Brötchen | Le petit pain
- das Lachen | Le rire
- das Drama | Le drame
- das Klima | Le climat
- das Wachstum | La croissance
- das Eigentum | La propriété
- das Fundament | Le fondement
- das Instrument | L’instrument
- das Zentrum | Le centre
- das Studium | Les études
- das Fräulein | La demoiselle
- dass Gärtlein | Le jardinet
Bien sûr il existe des exceptions comme :
- die Firma | L’entreprise
- der Kuchen | Le gâteau
- das Fleisch | La viande
- das Handling | La manutention
- der Sträfling | Le prisonnier
Mais globalement en maîtrisant ces terminaisons, que vous pouvez apprendre avec Igor l’accordéoniste, Keit La guitariste, et Chenma le Cheval Blanc, ou avec vos propres inventions, vous allez savoir si c’est der die ou das avec un taux d’erreur inférieur à 10%.
Et pour les exceptions, si vous en apprenez quelques unes, et que pour les autres vous utilisez par défaut le même genre qu’en Français, vous augmenterez encore la probabilité de choisir le bon article entre der die et das.
Pour tous les mots qui se terminent différement, je vous donne dans la suite une méthode de mémorisation qui a prouvé une réussite de plus de 90% supérieure à un apprentissage classique.
Une Image Mentale Pour Der Die et Das
L’idée de cette technique repose sur le fait que der, die, et das sont des articles et qu’ils n’ont donc aucune signification en eux-mêmes ! C’est pourquoi il est difficile de les retenir en les apprenant sous leur forme écrite.
En effet, lorsque vous apprenez le mot Kirche | église, vous créez inconsciemment une image en pensant naturellement à une église.
Votre prof vous dit toujours d’apprendre l’article avec le mot : ici die Kirche. C’est facile pour celui-là puisque c’est féminin comme en français.
Mais si on prend le mot grenouille | der Frosch, alors vous allez vous imaginer une grenouille, mais lorsqu’il s’agit de retrouver l’article, vous allez hésiter et comme ce n’est pas féminin comme en français, vous risquez de vous tromper.
Donc, pour utiliser comme un pro les bons articles devant tous les noms, l’idée est d’associer à chaque article une image du même genre.
C’est à dire une image qui vous fait penser au masculin pour der, par exemple un rugbymam. Le rugbyman se traduit par der Rugbyspieler
DER
Une image qui vous fait penser au féminin pour die, par exemple une danseuse. La danseuse se dit die Tänzerin
DIE
Et enfin une image qui vous fait penser à un élément ou un objet et qui est neutre en allemand. Par exemple une automobile. L’automobile se dit das Auto.
DAS
Maintenant lorsque vous apprenez un nouveau mot, au lieu d’apprendre par coeur l’article der die ou das, créez une image qui contient ces représentations.
Par exemple : pour retenir le cheval | das Pferd
Imaginez une scène comprenant une voiture et un cheval, comme celle au dessus. Cela peut aussi être un cheval qui conduit une voiture comme dans cette vidéo 🙂
Pour retenir le casque | der Helm
Imaginez le casque sur votre rugbyman. Bon, là c’est plutôt du football américain, mais vous avez compris l’idée. Vous vous souvenez de Helm, et grâce au rugbyman que vous avez choisi pour votre représentation du masculin vous savez automatiquement que c’est der Helm.
Le cerveau est bien plus efficace lorsqu’il s’agit de retenir des images, que lorsque vous essayez de retenir des formules abstraites.
Un dernier exemple pour le cas féminin
Pour retenir le rail | die Schiene
Vous imaginez votre danseuse, qui représente le “die”, en train de faire des pointes sur un rail : vous saurez ainsi que c’est die Schiene.
Plus la scène est absurde ou inhabituelle, plus la mémorisation est simple et plus votre taux de réussite augmente.
Des expériences menées par le Dr. Horst Sperber, sur des apprenants de la langue allemande, ont montré que le taux de réussite sur une liste de 30 mots pouvait simplement doubler. Un taux de réussite moyen de 50% sans technique, et quasiment de 100% avec les images mentales.
2 Autres Techniques Pour Ne Plus Se Tromper Avec Der Die Das
1. La première technique consiste à former une phrase mémorable qui reprend les terminaisons remarquables.
Par exemple pour der :
- König Erasmus zitiert seinen Lieblingsautor
- erzählt der König dem Doktor : “nur ein Feigling kann Rassismus dulden”…
Pour die :
- Freiheit und Aktion sind notwendig für die Qualität einer Freundschaft, aber ebenso viel wie Verantwortung und die Wichtigkeit der Selbstkritik.
Pour das :
- das Dokument gehört dem Fräulein: es geht um das Wachstum von Lamas in den französischen Bergen.
2. La deuxième technique consiste à se dessiner une scène comprenant uniquement des mots du même genre.
Exemple d’une scène pour die : Une femme qui joue de la guitare dans une prairie. Une mouche virevolte autour d’une vache. Le soleil brille malgré un gros nuage qui pointe le bout de son nez 😉
Grâce à cette scène que vous pouvez dessiner vous retiendrez en une seule image :
- Die Frau | La femme
- Die Gitarre | La guitare
- Die Wiese | La prairie
- Die Fliege | La mouche
- Die Kuh | La vache
- Die Sonne | Le soleil
- Die Wolke | Le nuage
- Die Nase | Le nez
J’espère que toutes ces techniques vous seront utiles pour maintenant savoir à tous les coups si on met der die ou das devant un nom en allemand !
Je me suis librement inspiré de toutes les techniques abordées par Le Dr. Sperber pour écrire cet article.
Formez votre phrase la plus invraisemblable dans les commentaires. Dessinez votre scène pour chaque genre et retenez encore mieux si c’est der die ou das ! Le fait de rechercher une phrase vous permettra de retenir encore plus vite les terminaisons. Et inclure les mots dans une scène que vous dessinez vous même, va vraiment booster votre mémoire !
Ces techniques ont été inspirées dans les années 80 au Dr. Sperber, pour la rédaction de son Doktorarbeit, par ses nombreuses recherches auprès de plusieurs milliers de profs d’allemand dans le monde, et par un livre “The memory Book” de Harry Lorayne et Jerry Lucas.